Benoît Palacci
De mes premières amours scientifiques (gracié de la fac de maths en 96, pour bonne conduite !), je garde le goût pour la rigueur du raisonnement et l’enthousiasme vis-à-vis de tout ce qui tente de comprendre les systèmes. Je délaisse mon rêve d’astronomie qu’est venue éroder la perspective désenchantée d’un empilement de savoir technique, et me tourne vers l’animation, où je pressens une sorte d’astronomie humaine, plus accessible, plus partageable.
A l’IUT Carrières sociales de Tours je me passionne pour l’éducation populaire, auteur d’un mémoire sur « Les nouveau enjeux de l’éducation populaire à la fin de l’Etat-providence ».
Je retrouverai l’université plus tard en ethnologie à Lyon et serai marqué par cette approche scientifique nouvelle : une science plus « molle », plus subjective, plus impliquante.
J’emporte dans ma besace la conscience de la diversité des représentations et des organisations humaines, l’importance de ce qui fait « commun », mais aussi quelques bribes résonnantes d’ethnopsychiatrie, de structuralisme, d’ethnologie religieuse ou d’anthropologie économique et politique.
Entre temps, détours et voyages - un temps marin, un temps maçon, très souvent engagé dans des aventures associatives, animateur, bien sûr - toujours curieux des tentatives que les groupes humains mettent en œuvre pour vivre et travailler ensemble. J’affine ma vision du collectif.
À chaque fois, je me rapproche de ceux qui cherchent à se donner les moyens de plier la réalité à leurs rêves, doutant, mais refusant une vision défaitiste de l’évolution sociale.
De 2010 à 2014 je co-dirige une structure nautique d’éducation populaire.
Je croise la route de l’Escargot Migrateur en 2012 et participe au premier « Laboratoire de Transformation Sociale » entre 2014 et 2015. Je m’enthousiasme alors pour l’aventure que cette structure se propose de travailler : armer la société civile d’une solide culture de la coopération ! J’y redécouvre l’éducation populaire, son intégration dans la dynamique sociale et son rapport au savoir particulier, fait de « braconnages » ; puisant, par-ci par-là, dans les sciences humaines : la sociologie, la psychologie sociale, la pédagogie et l’analyse institutionnelle.
Après quelques années de chemin commun comme formateur et intervenant, je fonde
« La mécanique des bulles » pour continuer, à ma manière, l’aventure de la coopération et des stratégies collectives, des rouages et des fragilités de ce que les gens créent ensemble.
Je suis formé à différents outils et techniques d’intervention (socianalyse, théâtre forum, théâtre image, penser et structurer son action dans la complexité…) et garde toujours un pied dans différents chantiers collectifs.
Ma devise :
« L’optimiste et le pessimiste sont deux êtres figés
qui parient sur le résultat d’un jeu de hasard,
refusant de voir qu’ils en sont eux-mêmes les dés. »